Cela faisait des mois que ces murs me démangeaient, j’avais d’ailleurs déjà commencé le travail mais arrêté, la peur au ventre que la maison ne se vende plus.
Aujourd’hui, c’est officiel, je peux m’attaquer à mettre par terre tout ce que j’estime nécessaire, dans ce cas ci, les murs de doublage en brique de plâtre.
Pourquoi ? Pour récupérer de l’espace, pour pouvoir fixer l’isolant en liège sur le support le plus solide possible, pour pouvoir avoir de la pierre apparente et puis parce que je n’aime décidément pas les intérieurs aux murs trop droits.
Aussi, il y a de l’humidité présente (voir très présente) sur certains murs probablement due à des descentes pluviales cassées, mal entretenues ou carrément inexistantes. Les blocs de plâtre sont gorgés d’eau et affaiblis. Mais surtout l’ humidité se trouve enfermée derrière ces deuxièmes murs érigés pour « faire plus propre ».
Derrière ces grandes briques plâtrières, il y a les traces d’un passé qui nous parle d’un goût certain pour les papiers peints. Ca tombe bien, cette mode est de retour et nous comptons bien abuser de grands motifs fleuris revisités à la mode 2019.
Une pensée m’obsède durant cet agréable moment : comment évacuer ? Il y a là quelques centaines de kilos de plâtre et de briques. Un container coûte cher, non pas à la livraison ou à la durée mais au traitement du contenu quand celui-ci n’est pas du gravât: plus de 120€/tonne. Et le plâtre et la brique ne sont évidement pas considéré comme du gravât. Cependant, les alternatives seraient de trouver quelqu’un qui puisse me débarrasser mais cela couterait sans doute plus cher ou d’atteler la remorque et d’enchaîner les aller-retours à la déchèterie. Cette dernière était la piste favorite jusque là mais très couteuse elle, en temps, en souffrance de dos (parce qu’il faut aussi vider la remorque à la pelle ou à la main) et en fuel parce que la déchèterie est à 11km. Après ces quelques réflexions, je pense que une benne sera la bienvenue !
Sinon, aussi, j’ai fini de retirer les liteaux de l’appentis et retiré une partie des chevrons. Maintenant j’ai à nettoyer les ardoises mais là aussi, il s’agira de trouver une solution pour l’évacuation car il est impossible de dire si ces ardoises contiennent de l’amiante. Au vu de l’apparente fraicheur de la toiture et des liteaux, je pense qu’elle à été réalisée après 2000, ce qu’il en ferai des ardoises SANS amiante. Seul un test en laboratoire peut nous informer.. Alors ? Les apporter en centre de tri amiante même si ça en est pas ? Ca sera l’option certainement choisie.
Ce n’est pas rien. Cela fait un an que nous avons commencé les démarches pour acquérir cette maison, nous avons signé il y a deux jours, nous pouvons donc enfin commencer officiellement la démolition. Autant dire que la joie est au rendez vous!
J’ai donc commencé par le premier poste : démonter le toit et le plancher de la moitié de l’appentis. Dans le projet, cette partie devient une cour intérieure et le fait de commencer par elle permettra au couvreur de placer son échafaudage sur la terre ferme plutôt que sur un toit. Je dois faire vite car le couvreur est impatient lui aussi de commencer ! Si tout va bien semaine prochaine, il échafaude.
C’est la première fois que je monte sur un toit pour en démonter sa structure. Je ne me sentais pas spécialement très à l’aise mais plutôt confiant. Au final j’ai pu démonter toutes les ardoises et une partie des liteaux en deux heure.
En novembre 2017 je regardais tous les jours les annonces immobilières dans les environs, espérant trouver LA bonne affaire. Nous avions en effet l’envie de réitérer l’aventure d’un nouveau gîte dans la région. Nous avions déjà acheté et rénové une petite maison deux ans auparavant: le gîte de la grée.
LA bonne affaire ne se fit pas trop attendre, elle arriva un soir, alors que je regardais Leboncoin : une maison en plein bourg historique de Mauron, au n°1 de la place de la Liberté. De beaux volumes, des dépendances, un petit jardin et surtout, beaucoup de charme et de carrure… Tout cela évidement avec des travaux mais surtout proposé à un prix hors compétition. Une bonne affaire qui partira probablement en quelques jours. Je téléphone donc immédiatement au sympathique propriétaire qui me donne rendez-vous dès le lendemain pour une visite.
Je n’en dors pas de la nuit, j’ai flairé le poisson…
Le lendemain, après à peine quelques minutes de visite, je lui dis que je suis très intéressé et le briefe pour qu’il refuse les visiteurs suivant, qui vont sans doute être nombreux : « appelez moi si quelqu’un essaie de me passer devant ». C’est évidemment ce qui arrive, certains proposant même d’offrir un peu plus en dessous de table, mais le propriétaire n’a qu’une parole et il s’engage à me garder la vente de la maison.
Et maintenant, on fait comment ?
Woaw, un nouveau projet ! Mais est-ce réalisable ? Combien ça coûtera ? Une banque osera nous financer ? Pourrons-nous payer les mensualités ?
Très vite je commence le prévisionnel dans un joli tableau Excel. Je demande des devis pour le toit, les 22 ouvertures, la façade, les travaux de maçonnerie…
Une fois mon prévisionnel bien ficelé, nous prenons rendez vous à la banque et là, surprise :
Monsieur Jacqmin, on vous suit !
Je ne suis pas un grand ami des banques mais quand elle peuvent nous aider alors que l’on présente une situation plutôt… comment dire … hors du commun, tout d’un coup ça donne envie de boire des bulles, des fines, qui montent et font la fête dans la tête.
Donc oui, il semblerait qu’en cette période de Noël 2017 nous pouvons avancer que nous allons commencer une nouvelle rénovation pour un faire un beau gîte, comme nous aimerions en trouver plus souvent !
A ce moment là nous ne doutions pas que nous avions sauté les pieds joints dans un des dossiers les plus compliqué que le notaire ait eu à traiter jusque là… Il nous faudra attendre plus d’un an avant la signature définitive. Une période pleine de rebondissements, de surprises, de découvertes qui ne font que ralentir le bon déroulement du dossier. Heureusement, le propriétaire conciliant, me confie en janvier 2018 l’unique clef du bâtiment, ce qui me permet dores et déjà de tout mesurer, de réaliser des visites avec les artisans et même un peu de commencer les travaux mais chuuuut, on n’est pas encore proprio !!
Normalement on signe le 27 décembre, dans une semaine, alors..
En 2011, nous achetons notre maison en Bretagne. Sur le terrain se trouve, coincé entre quelques hauts sapins, un bâtiment en pierre qui servait de porcherie. Ici on dit une « soue à cochon ». Les enfants des premiers propriétaires nous racontent que ce bâtiment servait à loger les truies et faire naitre les cochonnets de la ferme.
Lorsque nous achetons la maison, ce bâtiment sert essentiellement à l’entreposage de choses. Tel un grenier ou un garage, on y retrouve des pot de peintures, un escalier, des cartons, beaucoup de vieux outils….
Pour ce qui est de son état, il est un peu triste mais tout de même, elle a eu la chance d’être solidement couverte par une bâche couleur bleu roi afin de combler les trous présents dans la toiture. Elle prend l’eau mais pas trop. Tant mieux. Elle se dissimule entre de grands sapins et un chêne qui pousse au pied du pignon.
Je n’y connaissais rien à l’époque au bâtiment en pierre mais j’avais remarqué que les linteaux en chênes était en mauvais état, qu’elle était constamment humide à cause des arbres qui l’entouraient et qu’une large fente traversait le pignon côté rue (observateur le gars !)
De nombreuses étapes avant de vraiment commencer
Commence alors l’Histoire de la soue à cochon. Une histoire qui se caractérise par beaucoup d’hésitations, de tâtonnements, beaucoup de débuts, de longues périodes entre différentes phases, beaucoup de questions, d’inquiétudes qui hantent (voire rongent) l’esprit. Mais aussi une multitudes de petites victoires, de sourires, de coups de mains, de plans et de rêves !
Car oui, ce petit bâtiment nous fait rêver mais il ne se trouve pas dans les priorités de notre jeune couple, fraîchement breton, qui veut d’abord réhabiliter une partie du bâtiment principal pour en faire l’actuel gîte de Tante Phonsine.
Après seulement quelques mois sur place, nous demandons déjà des conseils, des devis, des avis. Refaire le toit en ardoises traditionnelles coûterait 4000€. Un copain nous parle d’une toiture en Douglas, une toiture en bardeaux de bois cela nous plaît et de plus, ne couterait que la moitié du précédent devis. Pour la fissure au pignon, nous demandons l’avis de différents maçons, des professionnels et des amateurs. Pour consolider la structure on nous parle de ceinture en béton, de pilier venant soutenir les côtés, de démolition et de croix de Saint André. Nous récoltons des avis et des devis mais personne n’a la même explication au problème et aucune des solutions envisagées ne nous satisfait. Et puis de toute façon, nous n’avons pas encore les fonds !
Alors on la fait respirer..
Mars 2014
Suite aux orages de 2013 qui inondent la cave de la maison, nous prenons la décision un an plus tard, de décaisser tout autour de la maison et de modifier un peu le relief du terrain. Agencer un jardin en espaliers et enlever quelques sapins pour laisser respirer ce petit bâtiment qui nous fait toujours autant rêver.
De bonnes surprises apparaissent alors : le bâtiment est profondément encré dans le sol, ce qui permettra de le décaisser et d’avoir sans travail supplémentaire des ouvertures de plus de 2 mètres.
On déracine les deux chênes qui poussent au pied de la maison et qui menacent les murs ainsi que la toiture. Un des deux chênes nous plait vraiment, la décision de l’enlever n’est pas facile à prendre. Alors, après lui avoir expliqué la situation, nous le déracinons.
On en profite aussi pour amener des tuyaux d’eau, des cables électrique, téléphone et coaxial au pied du pignon via une tranchée qui part du gîte de Tante Phonsine. Il ne restera « plus qu’à » faire passer tout ce petit monde sous le mur du pignon… Un nouveau tourment que je mettrais des mois à réaliser.
Vider vider vider
Mai 2015
Avant de commencer un chantier, je commence toujours par le nettoyer. Faire le vide, le mettre à nu. Ici, il s’agit de vider un débarras, un tas de choses à déplacer, reclasser, déclasser, jeter. Des copains viennent nous aider et en 4 heures très intenses, nous voilà avec un joli petit bâtiment tout vide, prêt à recevoir ses premières traces de relooking.
On casse la dalle et on creuse ?
Mai 2015
C’est la deuxième fois que je casse une dalle dans ma vie, ça m’impressionne moins et me motive toujours autant. C’est comme les premiers pas du chantier, faire table rase pour pouvoir recommencer à zéro. Partir du sol, de la terre.
Je loue donc un marteau pic’ et reçoit l’aide extraordinaire de mon voisin qui me dépose une remorque juste devant le bâtiment : il a un trou d’eau à combler et je peux donc lui déposer tout les gravats. Merveilleux ! Par expérience je dois dois dire que c’est une aide très précieuse.
Ensuite je
Refaire ou ne pas refaire ? Et si faire, quoi faire ?
Juillet 2015 ?
La question de ce pignon devient une hantise. Que faire avec cette fissure ? Finalement je prends la décision de ne pas refaire, me disant qu’il est fendu depuis bien longtemps et que les pierres ne risquent pas de bouger de sitôt.
Je décide donc de commencer le chantier. D’abord j’estime que démonter le toit afin de rapidement remettre une charpente dessus est une saine idée, cela nous permettra de préserver les murs et de pouvoir commencer à travailler à l’intérieur.
Je monte donc dessus avec un ami et débute ainsi la première grosse intervention sur notre petit rêve de pierre, nous sommes en juillet 2015 et la soue restera sans toit jusqu’en novembre 2018… Trois ans à prendre l’eau, trois ans à me ronger les os.
Quelques broutilles des pierres et on commence le toit
Septembre 2016
Après avoir démonté le toit, il s’agit de réparer ce qui doit l’être, à commencer par les linteaux se trouvant au dessus de la fente : L’écartement des pierres les ont rendus trop court, il faut donc en mettre d’autres, plus long.
Malgré le fait que je n’avais jamais maçonné, je me lance dans cette entreprise périlleuses et pleines de questions sans réponses. Il s’agit de refaire le dessus des murs afin de réaliser une arase bien plate qui recevra les lices basses de la charpente. Aujourd’hui le dessus des murs présente deux hauteurs différentes, il faut donc combler la plus petite ainsi que l’emplacement des corbelets qui ne seront plus utile..
Trop pour moi en fait. J’arrête finalement le chantier quelques jours après son commencement. Les murs resteront ainsi pendant plus de deux ans…
Creuser un tunel qui unifie
Avril 2017
Un matin je décide de m’atteler à ce fantôme qui rôde dans mon esprit depuis 4 ans, faire passer les gaines sous le pignon. Depuis quatre ans je me demande comment faire et surtout si je vais y arriver… Cela me semble être une montagne à déplacer. C’est sans doute pour cela que je repousse d’autant ce chantier.
Et pourtant, ça se fait plutôt bien. Je creuse un tunnel avec différents outils et arrive avec force et persévérance à faire passer tout ce petit monde de l’autre côté de la frontière de pierre.
Malheureusement, dans cet exercice je n’arrive pas à éviter de plier un des deux tuyaux PE, je pense que cela n’aura pas de conséquence mais c’est un point à vérifier dans le temps. Oups !
Ensuite je coule du ciment dans le trou, histoire de soutenir la terre et rebouche proprement mon oeuvre. Je continue en développant le réseau d’évacuations et en plaçant des embouchures là où il y en aura besoin, selon le plan du moment. Pour la petite histoire, le plan d’aménagement ayant changé de nombreuses fois, j’ai par après modifié quatre fois le réseau d’évacuations !! A chaque fois je refermais mes tranchées proprement pour ensuite tout recreuser et déplacer… Mais comme dit le proverbe : faire et défaire c’est toujours avancer. En fait non, le dicton dit que faire et défaire c’est toujours travailler, donc je travaille et j’avance, et ça c’est bien.
C’est quand qu’on va où ?
Maintenant que le bâtiment est « viabilisé » au niveau des arrivée et sorties, il reste toujours le problème des murs et du pignon. Je n’ai pas l’énergie ni l’envie de m’y atteler. Donc le chantier est mis en attente..
On continue les plans, un ami architecte nous aide… On tâtonne, on hésite, on change d’idées…
Durant ce temps, je demande l’avais à un ami maçon qui lui, prend vraiment le temps de comprendre ce qui crée cette fissure dans le pignon. Nous découvrons en fait que celui-ci ne s’ouvre pas comme le pensions depuis le début. En réalité un côté du pignon s’enfonce dans le sol : il semble que le coin gauche du pignon souffre d’un sol instable, ou devenu instable par le creusement du fossé ou la mise en place du poteau électrique et que ce coin est descendu de quelques centimètres. Ce qui nous fait penser que les travaux de cerclage que nous avions failli réaliser jadis n’aurait été d’aucune utilité, ouf.
Fort de ce nouveau regard sur le problème, on prend la décision de refaire totalement le pignon, tout démonter, repartir sur base saine et remonter.
Tant qu’à remonter, pourquoi pas réinventer ?
hiver 2017
Evidement ! Nous décidons de prendre cette soue à bras le corps et de rapidement commencer de vrais travaux. Nous allons donc à la banque leur demander un crédit, qu’ils acceptent d’office pour autant que nous en fassions un gîte.
L’excitation est palpable, nous pourrions commencer les travaux rapidement si nous avons l’argent !
Donc on invente. Au vu qu’il faille démonter la moitié du pignon et une partie de la face avant, pourquoi pas remonter en bois ? Pourquoi pas agrandir ? Pourquoi pas un vrai chouette projet d’architecte… sans architecte ?
Nous avons pensé à un cube en bois qui viendrait se greffer à la partie existante et qui viendrait agrandir l’espace. J’en fais quelques plan rapide et nous allons, fort de notre enthousiasme à la Mairie de notre Commune demander un permis de construire. Seulement voilà, nous découvrons alors que dans le Plan d’aménagement du sol dans lequel se trouve notre terrain, un bâtiment de type agricole ne peut être transformé en habitation, même si celui-ci se trouve sur un terrain constructible ! Ouups;
Rendez-vous donc au département urbanisme de notre Communauté de commune afin d’y rencontrer la responsable en la matière. Elle nous confirme que notre projet n’est pas possible. Elle nous apprends aussi que nous pourrions construire une maison de plus de 100m2 juste à côté, autour ou derrière ce bâtiment, mais le rénover pour en faire une habitation c’est impossible !
Si c’est impossible, ça change tout ! Nous avons effectivement commencé ces travaux sans se soucier de savoir si c’était autorisé. Maintenant on le sait.
Mais c’est impossible que ça soit impossible …
Donc, re-rendez-vous à Ploërmel, mais cette fois en la présence de l’architecte conseil du Morbihan. Nous représentons notre projet de soue-bube-en-bois qu’il ne semble pas tellement apprécier au niveau esthétique. Dans la conversation il glisse par des sous-entendus qu’avec son étude il aurait déjà réaliser des rénovation de batiment agricole semblable au nôtre.. mais seulement à demi mot car c’est mettre en mal sa collègue qui est dans ce cas la représentante de la loi… mais pourquoi on peut pas ? C’est tellement injuste et dommage, pour le patrimoine et tralala.. Sur ces longues tergiversation peu confortables, je lui pose la question fatale : Mais qui vous dit que c’était une ancienne porcherie ? Elle me répond que c’est moi ! …
Un long silence s’installe.. C’est donc uniquement sur ma parole que tient ce refu… Et si je vous disais que c’était un garage ? Elle sort alors ses papier, vérifie et me répond que c’est alors possible !
Alors c’était un garage ! Elle est quand même sympa ! L’excitation revient à plein poumons !
Notre projet de cube
Par contre pour l’effet cube ne bois, l’architecte nous conseille vivement d’y réfléchir, parce que cette idée ne lui semble pas en être une grande…
Nous y réfléchissons donc avec des amis et arrivons à la conclusion que ce qui nous plait dans cette histoire serait de ne rien dénaturer et créer une petite habitation traditionnelle au charme fou.
Nous démontrons le pignon et le remontrons à l’identique, ni vu ni connu.
On replonge donc dans les plans
La dernière idée en date était de se baser sur une image qu’on aimait bien, celle d’un lit sous un toit en pente, tout petit, tout cosy. On imaginait donc le toit sur un plancher en mezzanine, le reste en bas.
L’image qu’on aimait bien, l’inspiration de notre projet.
… et on réfléchi et on se dit qu’il serait bon d’oublier notre histoire de lit en mezzanine car nous imaginons que la majorité des locataires seront sans doute des retraités peu enclin à escalader une échelle de meunier afin de se retrouver sous une pente de toit si chère à notre envie ou alors de jeunes parents qui préfèreront sans doute dormir près de bébé et donc n’oseront pas l’emmener là-haut
C’est donc sur ces pensées que le chantier s’apprête à démarrer.
Les idées qui freinent
Octobre 2017
Mais voilà, une annonce sur le bon coin nous présente une Jolie maison à Loyat, la commune voisine. Je vais la voir et j’ai un vrai coup de coeur pour son jardin clos, sa situation au milieu d’un joli hameau à quelques pas du Lac au duc et la capacité de la maison à accueillir 8 à 10 personnes… On visite, on fait des plans, on est un peu triste de se dire qu’on va peu être mettre notre projet de soue un peu de côté.
Alors que je travaille sur les plans, je découvre qu’à y regarder de plus près, la façade est très peu harmonieuse et que le plafond des pièces du bas sont quand même très bas. Je commence à hésiter franchement lorsque nous rencontre le voisin maçon nous parle de cetet maison et de son état réel.
On abandonne, il y a trop de frais et elle est encore trop chère (45.000€).
La maison de Loyat
Mais cet épisode m’a donné l’eau à la bouche, nous sommes en fn Novembre 2017 et je commence à écumer les annonces du boncoin.. Il n’y a rien de très bon jusqu’au soir où je trouve L’annonce qui changera sans doute un peu notre vie : Une magnifique bâtisse en vente au numéro 1 d’une place de la Liberté à un prix hors du commun. C’est sûr que c’est un signe, le soir même je téléphone et n’en dort pas de la nuit, c’est aussi un signe. Le lendemain j’arrive pour la visite et j’annonce au propriétaire que je la prend, si la banque nous suit.
Cette fois c’est presque sûr, la soue est à nouveau mise entre parenthèse, à moins que… Nous l’intégrions dans ce nouveau projet..
Quelque jour plus tard, la banque dit oui pour le nouveau projet Liberté dans lequel nous intégrons en catimini le budget pour rénover intégralement notre Soue !
Maintenant il ne reste « plus qu’à » attendre la signature de l’acte d’achat de la Liberté qui débloquera les fonds nécessaire à payer les maçons qui réaliseront la première phase : reconstruire le pignon.
Nous attendrons plus d’un an pour signer mais c’est une autre histoire….
On commence avant l’heure
Tout début octobre 2018
Le notaire nous promet une signature imminente, mi octobre, nous décidons donc de programmer nos deux maçon géniaux à commencer le chantier.
Dans nos calculs, si tout va bien, quand ils auront fini de remonter le pignon et l’arase des murs, le projet Liberté sera signé et nous aurons les fonds pour les payer… Génial non ?
Mais ça ne se passera pas comme ça.
Le dossier Liberté se complique et se re-complique, le rendez-vous de signature est repoussé à deux reprises et finalement mis en suspend !
Comment payer nos hommes qui ont fini la première phase de la mission ?
Pour nous sortir de ce faux pas, on demande un aide (merci les parents) et on met en pause la maçonnerie. Normalement si tout va bien la signature se fera le 27 décembre, dans deux mois…
Ces tracas ne nous empêche par contre pas de commencer la charpente et le toit vu que la maçonnerie est à présent prête et que nous avions déjà payé une part à notre charpentier couvreur et que c’est un bon ami.
Alors, couvrons nous
Nous commençons donc le chantier TOIT. C’est incroyable l’excitation qui nous anime alors, enfin ce toit va commencer !
Mais le toit restera comme ça pendant un an… avec juste ces quelques bardeaux posé. Car, je me le suis avoué que plus tard, j’ai les chocottes en hauteurs. Je préfère alors me dire qu’il fait pas beau en ce mois de novembre et que je risque de glisser. Je me dis que dès les beaux jours, je viendrai continuer. Mais les beau jours venus, c’est Mauron qui me motive le plus…
La base.
Rien ne se passe jusqu’en Juin. Julien nous avait donné rendez-vous pour couler la dalle.