Au plus haut et haut plus bas

Aujourd’hui et pour encore un jour ou deux, le chantier au plus bas de gestion de l’eau pluviale continue. Après avoir créé des pentes sur la dalle de la cour intérieure, je commence la mise en place de caniveaux qui de leurs gros bras musclés prendront soin d’amener la pluie dans les profondeurs insondables des égouts de Mauron.

Le premier angle est posé à niveau
L’évacuation flambant neuve vers les égouts.

Pendant que au plus haut, le dernier pan de toit est descendu et remonté dans la foulée. Aujourd’hui le pare-pluie est posé sur toute la toiture, le litonnage est presque partout posé et bientôt les ardoises finiront de couvrir la totalité de la surface du toit.

Les pieds du couvreur-découvreur
Peu de temps après c’est déjà remonté sous le regard bienveillant de Dédé notre voisin-soutient-complice.
Pour aller encore plus haut ?

Après la sécurisation du garage, on commence à amasser.

Quelques vis, des planches, un bon cadenas.. nous voilà avec notre garage sécurisé, prêt à recevoir et stocker ce qu’on lui confiera.

C’est quand Valentin à débarqué sur le chantier jeudi avec ses magnifique meubles rénovés que l’urgence de sécurisation est apparue. Il n’est pas possible que je quitte le chantier ce jeudi soir en laissant l’accès publique à ces superbes meubles en châtaignier. Je m’attelle donc avec force, vis et planches à fermer les deux accès principaux. Pour le troisième, la porte principale, je cours vers les Briconautes acheter un cadenas à code.

Maintenant, nul, sauf déterminé à casser, ne pourra facilement rentrer dans ce stock de chantier.

Bientôt ce sera des dizaines de mètres cube de laine de bois qui satureront cet espace. Aïe, ça va faire mal à la déambulation !

Sans doute que ça ne se voit pas au premier coup d’oeil mais c’est drôlement solide !
Les premiers meubles arrivent.
Baignoire, porte de douche, lambris… Neuf ou occasion, doucement les achats commencent au fil des bonnes affaires.

Le train avance de bon [train]

Autour de la maison, l’échafaudage s’est déplacé de au côté sud de la maison car le côté nord est fini.

Donc à l’abordage des chevrons et de la volige à coup de tronçonneuse, le pan nord est tombé en morceau ce matin. Il sera remonté avant la fin de la semaine selon les promesse de Yann le couvreur magicien. Donc dans deux semaine, les deux rigolos du haut quitterons sans doute le chantier. Je vais me sentir seul d’un coup !

Et en bas, un peu laborieusement j’avance sur des travaux peu excitant. J’enduis le bas de murs de chaux PZ, une chaux mélangée à de la Pouzzolane qui est parfaitement adapté pour les bas des murs un peu humide. Elle empêche le salpêtre de se former. Pas facile de vraiment comprendre, ça doit être chimique. Je fais ce que l’on me conseille.

Aussi, j’avance de l’autre côté du problème : maitriser les potentielles causes de l’humidité des bas de murs.

Une première étape est de créer des pentes sur la dalle qui se trouvera dans la future cour intérieure et de canaliser ces eaux vers un drain.

Je me suis donc attelé à tirer une fine chape avec des pentes qui ramènent les eaux au centre de la dalle. C’était une première pour moi, j’ai donc ramé au début et maintenant je maitrise mieux l’affaire. Je suis même satisfait du résultat. Demain ça sera fini.

D’ailleurs demain, on se fait livrer 11 tonne de gravier clair, celui que l’on voulait depuis longtemps. Dans notre contrée le schiste rouge est roi et si tu veux autre chose, il faut payer ! Oui sauf que la carrière se trouvant à quelques minutes du chantier brade son plus beau gravier clair au quart du prix. Evidement, c’est un peu tôt pour se faire livrer le gravier qui sert à habiller les sols extérieurs, ce gros tas va encombrer le chantier, mais il y en aura vite plus à la carrière alors il s’agit d’en profiter !

En plus d’être ingrat, ce genre de travail ne donne rien en photo !
Une nouvelle bétonnière ! Dans le salon en plus !

Elle est tirée !

Depuis la semaine passée, je suis en préparatif pour couler une dalle dans le garage. Après avoir décaissé, creusé des tranchées, viabilisé avec un réseau d’égouttage, un réseau d’eau, d’électricité et de communication, j’ai recouvert le sol de Misaport et enfin, avec l’aide de Julien, créé des plots de chaux/sable. Ceux-ci servent à marquer la hauteur de la dalle. Cette dernière étape est réalisée dans un speed assez désagréable car le temps presse particulièrement.

Ce matin, le grand rendez vous !

A 9h30 ce matin, arrive le camion toupie de chez BHR rempli de béton de chaux NHL 3,5.

Pourquoi de la chaux ?

Parce qu’une maison en pierre a ses murs qui reposent directement sur la terre, ils héritent donc de son taux d’humidité. Et si le sol contient un taux élevé d’humidité, celle-ci cherchera toujours à s’échapper vers le haut.
Quand les sols des maisons en pierre ont une dalle ciment, celle-ci repousse l’humidité de par son imperméabilité. Pour s’échapper, l’eau trouve les murs et remonte par capillarité dans ceux-ci.
Les maisons en pierre avec dalle de ciment ont donc souvent le bas des murs humides.
La chaux elle est perspirante, elle autorise les échanges d’humidité. Avec elle, le sol respire et peut lâcher son trop plein d’humidité, adieu donc les bas de murs pleins de de salpêtres et merci la chaux !

De la soupe !

Il y a 6 ans nous avions commandé pour la première fois un béton de chaux avec BHR et la surprise fut grande lorsque nous découvrions que le mélange était très, très liquide, de la vraie soupe. Difficile avec cette texture de tirer une dalle correctement, le mélange est vraiment trop liquide.

Donc cette fois, avec l’expérience, j’ai fortement insisté auprès du commercial et du responsable planning afin de fortement diminuer la quantité d’eau pour notre mélange. Notes fût prises mais non appliquées.

Ce matin, BHR nous a livré à nouveau de la soupe !!!

Julien, le maçon, est déconfit, il n’a jamais travaillé avec une texture si liquide! Sensation désagréable lorsqu’il découvre qu’il a beau passer et repasser au même endroit, le niveau de la dalle change sans cesse. Le mélange est bien trop liquide pour réaliser un travail correct.

Heureusement, Julien est un maçon Ninja, capable de recourir à des forces et des ressources venues de l’au delà. Il peu prendre sur lui et conduire au mieux cette expérience fastidieuse. Encore une fois, Merci et médailles à Julien !

Assez ou pas assez ?

De plus, en plaçant les plots de niveau hier, nous nous sommes rendu compte qu’à de nombreux endroits, la dalle aura beaucoup plus d’épaisseur que les 10cm prévu. Cela veut dire que la quantité de béton devra être plus importante.

La surface étant de 45m2 pour une dalle de 10cm, la quantité de chaux théorique est de 4,5 mètres cube. J’en ai commandé 5,5.

La nuit précédent le coulage, je me suis réveillé en sursaut ! Apeuré de ne pas en avoir assez, je me juge inconscient de ne pas avoir augmenté la quantité prévue, sensation désagréable.

Durant le coulage, je vois ce camion qui sort ses centaines de litres de béton et je ne vois pas tant la dalle prendre de la place au sol. Je suis vraiment sûr que nous n’arriverons pas à la moitié de la surface tellement l’épaisseur au début était importante.

Pourtant la toupie continue à fournir et la dalle avance.

Vers la fin, je sens mon corps qui s’allège : la pièce est remplie de chaux et la toupie peut encore fournir ! Champage ! Il y en a assez !

Mais, en fait, il y en a trop !

Maintenant, le garage est saturé et il y a encore de la chaux, le problème s’inverse. Que faire du surplus ?

Les immense big-bag éventrés du Misaport qui trainent dans le jardin sont la réponse. Déposée au sol telle une grande bâche, elle permet au chauffeur de déposer tout ce qui lui reste dans le réservoir, nous créant ainsi une belle réserve de béton prêt à l’emploi.

Nous sommes vraiment soulagé de ce poids. La dalle est coulée depuis 11h et elle n’a toujours pas durci ! Merci le trop plein d’eau et d’adjuvant ! Nous verrons demain.

Tout est prêt ! On attend que ça coule !
Quelques dizaines de brouettes plus tard..
Des brouettes qui font plus de 80kg.
Assez ou pas assez ?
Assez ! le repos du guerrier pendant que le Ninja travaille
Il s’en tire vraiment bien notre Julien !
On crée des ponts entre les mondes.

Préparation avant la dalle

Aujourd’hui c’est un peu speed parce que jeudi, dans deux jours, arrive la toupie avec les 5,5m3 de chaux qui serviront a réaliser la dalle du garage.

Alors avant cela il s’agit de placer l’égouttage, positionner les tuyaux d’eau, dérouler les gaines électriques et de soigneusement refermer les tranchées.

Une fois tous les réseaux placés et fixés on était bon pour placer le hérisson de Misaport fraîchement livré en big-bag ce matin. Le Misaport est une matière relativement récente qui est fabriquée à partir de verre recyclé et expansé. Cela donne des cailloux extrêmement légers permettant de créer ainsi des empierrements drainants et surtout isolants. Les performances isolantes de ce matériaux sont impressionnantes. En plus, grâce à son poids très réduit, la mise en œuvre peut se réaliser sans engins, juste avec un râteau et des muscles. Ceci c’est la théorie, nous n’allons pas tarder à passer à la pratique.

Ce n’est pas simple de sortir ces immenses sac de 3m3 du camion. Chaque big-bag pèse près d’une demi tonne et avec un simple trans-palette, le résultat est épique.

Le livreur n’étant pas très enclin à faire des efforts pour nous rapprocher les sacs du garage, nous avons décidé de les coucher sur le trottoir, les faire rouler pour ensuite les éventrer au plus près de la zone à couvrir.

Après les avoir éventré, nous avons déplacer les cailloux de mousse de verre avec pelles et râteaux. Merci Julien pour le coup de main.

Effectivement, la mise en œuvre est très aisée par rapport a du caillou traditionnel mais cela reste néanmoins très physique et sonore de déplacer ces 6 mètre cube.

Demain je dois terminer d’étaler, passer une plaque vibrante pour tasser et réaliser des plots de chaux afin de faciliter le tirage de la dalle… alors a demain !

Le liberté au début février

Sur tous les fronts, il y a des petites mains partout dans la maison. Des murs au toit en passant par la cheminée et les lucarnes, la maison se refait une beauté. Les copains viennent nous aider, et nous passons de bons moments, poussiéreux mais agréables.

La cheminée se prend un coup de jeune

En extérieur, la cheminée ouest est démontée sur quelques étages de briques et remontées afin de la consolider et de lui redonner une ligne plus droite. Ensuite ses joints et son chapeau sont décrochés et refaçonnés. Elle commence à retrouver fière allure.

LE nouveau chapeau de la cheminée désormais fermé à toutes fumées et intempéries.
Les joints de la face intérieure refaits à neuf
Merci Boris pour le soin apporté au coté intérieur de la cheminée dans la chambre.
Les briques commencent à être nettoyées.

La couverture se couvre

Les couvreurs recréent l’arêtier qui avait accusé le coup des années, des vers et de l’humidité. Dessus, les ardoises ses posent avec savoir faire et précision.

Un nouvel arêtier
Les couvreurs toujours souriants malgré le temps pluvieux et hivernal.

Refaçonner et consolider les lucarnes

Deux belles lucarnes habillent le pan nord de la toiture. Cependant elles accusent le poids des années et un petit lifting est nécessaire. Nous avons donc replacé quelques briques sur ses faces latérales et pour la consolider nous avons ferraillé et bétonné le chapeau afin qu’il mette les différentes parties en tensions. Je dis « on » car je m’y suis collé avec le maçon.

Replacer les quelques briques qui manquent ou en mauvais état.
Le maçon et son apprenti

Le garage/atelier aménage ses réseaux

Après avoir décaissé, on place les réseaux d’évacuation, d’arrivée d’eau et quelques gaines électriques.

Mardi sera livré le Misaport, granula de verre expansé qui servira d’empierrement isolant à la dalle. C’est un matériaux un peu chère mais très interessant car il draine, isole et empêche toutes remontées capillaires. En plus il est très léger et donc facile à mettre en oeuvre sans machine. En tout cas en théorie, on verra mardi !

En premier les évacuations.