Depuis plusieurs semaines il y a une étape qui me tracasse.
Celle-ci approchant, mes nuits en sont affectées. Je m’invente mille problèmes, questions, inquiétudes.
Cette étape n’inquiète absolument pas Soazig, elle dédramatise.
Aujourd’hui c’est le jour J, celui où je vais me confronter avec cette énorme tâche qui est de …
Placer le Frein vapeur.
Alors d’abord un peu de théorie sur cette drôle de chose qu’est le frein vapeur. Dans ce cas-ci on ne parle pas ici évidemment d’un quelconque système de freinage à partir de vapeur. Ici le frein vapeur est une membrane destinée à protéger le bâtiment (la sous-toiture) de tout échange d’air. Car c’est bien connu que des fuites d’air dans un isolant génèrent de l’inconfort, mais aussi de la condensation et donc à therme des dégradations.
Depuis quelques années donc les efforts sur l’économie d’énergie poussent les constructeurs à limiter les échanges d’air entre l’intérieur et l’extérieur.
Cette façon de faire, peut générer des soucis avec l’humidité intérieure présente sous forme de vapeur et issue de la présence humaine. Aujourd’hui nous avons donc à notre porté toute une série de produits et de calculs permettants de gérer la capacité d’un bâtiment à réguler son taux d’humidité.
Une de ces solution est l’utilisation d’un frein vapeur qui va limiter la quantité d’humidité dans l’isolant et dans le bâti. Mais je le rappelle, son utilité première est de rendre l’espace imperméable à l’air.
Ca fait peur
Alors moi, depuis pas mal de jours je m’inquiète à savoir si je vais réussir à emballer toute la sous-toiture. Des doutes qui ont sûrement leurs origines dans le fait que je sois une bille dans l’emballage de cadeaux…
Donc à 10h ce matin, après avoir déposé les enfants, Soazig me rejoint sur le chantier et nous nous préparons à apposer notre premier lai de frein vapeur.
La première question qui se pose est de savoir si on le pose horizontalement ou verticalement. les deux semblent autorisés, même si la première représente la quasi totalité des réalisations. Nous choisissons donc l’autre, la verticale. Pourquoi ? Parce qu’on est des têtes de mule !
La première raison de ce choix est que l’on pense que la pose sera plus aisée. La deuxième est que quand on la pose horizontalement, elle se fixe entre deux panes et j’avais calculé que l’espace entre ces deux dernière était trop important par rapport à la largeur des lais.
Donc on pose notre premier lai verticalement et ça se passe plutôt bien. Rapidement on pose le second et puis le troisième. Chaque lai nécessite quelques ajustements, découpes et surtout d’y apposer une bande auto-collante afin de rendre les jonctions imperméables.


Et puis je me détends. Je me rend compte que ce travail est très facile, ludique et surtout j’y prend du plaisir. C’est gagné, des journées de soucis s’envolent et je me retrouve guilleret devant la tâche à accomplir.
Je me détends d’ailleurs tellement que je me rend compte que mes calculs sont faux et que je peux placer les lais horizontalement. Ce n’est pas plus simple mais sous notre toiture à quatre pans, cela fait moins de chutes.


Voilà donc une journée qui se termine à nouveau dans la joie et dans la bonne humeur.
Demain nous recevons deux palettes d’OSB. Deux tonnes de plaques de bois à répartir dans le chantier. Une palette sera placée dans les combles via le monte charge et l’autre au premier étage aidé probablement du monte charge !
Ca va tirer dans les bras !