Ca fait quelques temps que je savais que j’allais y passer… Sabler les pierres du rez-de-chaussée…
Je n’aime pas sabler !
Sabler, c’est un matériel très impressionnant ; c’est un énorme compresseur à atteler à la voiture, c’est une grosse cuve avec des vannes partout, des tuyaux d’air longs et lourds et le scaphandre avec l’arrivée d’air…
Sabler, c’est beaucoup de bruit et ENORMEMENT de poussière, une combinaison difficile à déplacer et une visibilité presque nulle.
C’est la troisième fois que je loue ce lourd matériel et je ne m’y fais que peu.
Je n’ai pas de photos de cette journée, c’est dommage parce qu’avec le soleil, il y avait vraiment des impressions de fin du monde; la place de la Liberté était cachée dans un profond nuage de poussière qui sortait intensément par toutes les fenêtres ouvertes… Impressionnant !
Je n’ai de photos que du résultat :
Le mur humide a séché sous l’effet du sable… curieux !
Il y a un an, nous posions les premiers bardeaux sur le toit, enfin nous… c’est plutôt Lionel qui montait sur le toit et moi qui assistais en bas… je n’étais pas très à l’aise à cette hauteur.
Je crois d’ailleurs que c’est ce léger vertige qui a fait que cette étape de couverture n’a pas continué directement.
C’est donc un an plus tard, fortement obligé, que je décide d’y monter..
Les premiers pas ne sont pas glorieux, je suis coincé comme une crampe, agrippé au moindre bout de bois solide autour de moi. Je dois d’abord placer les tasseaux qui serviront de supports aux bardeaux et ainsi créer un espace pour la ventilation.
Ensuite, avec cet énorme cloueur, je pointe les bardeaux avec deux clous.
La lourde machine à trimbaler sur les hauteurs.Deux demi-jours de travail pour compléter la face sud.Ensuite deux jours pour la face nord.
Maintenant que la face sud est finie, je dois dire que je me sens bien plus agile en hauteur, je me sens un peu comme un lézard.
Alors je termine la face nord, je dois retourner chercher du bois car il me manque une trentaine de bardeaux pour finir la toiture.
Retour dans la forêt pour prendre les troncs, ensuite chez Maurice pour les débiter et enfin sur le toit pour les poser.
Bientôt fini…Et voilà la dernière pièce de bois à poser.
Avec des troncs de Douglas coupés à Néant, je file chez Maurice les débiter en poutre 5 x 12. Ces poutrelles serviront à soutenir la mezzanine. Le plancher sera réalisé avec de l’épicéa de la scierie.
La scierie de Maurice, en plein air.Les poutrelles sont fixées sous les poutres en bois grâce à de gros tirefonds.Le nouveau plancher est posé dans la journée.
Après une semaine de repos, au soleil, à la mer et dans la piscine, nous avons mis les enfants au centre aéré pour la semaine et avons reprit le chantier. Doucement, mais sûrement.
Rien de tel qu’une petite cuillère de sauce magique pour passer de bonnes vacances.
La buanderie / cellier
Nous avons passé notre première journée à ranger le chantier. Le garage retrouvant un peu d’espace après le départ d’une partie de l’isolant, a été rangé et nettoyé. La cour intérieur à été vidée afin de préparer le nettoyage de la façade sud et de la suppression du plancher de l’ancien grenier.
Et aussi une remorque pleine pour la décheterie.
Ensuite j’ai repris le chantier de la buanderie/cellier. Je vais certainement aller assez loin dans son aboutissement afin de pouvoir utiliser les premières nouvelles toilettes ! Ce sont elles qui sont le plus proche des évacuations. Cela me permettra de supprimer l’ancien réseau de chute et de laisser la place pour le nouveau.
On voit la toile censé couper de l’humidité, l’isolation du mur, l’isolation du plafond, le réseau d’évacuation et les arrivées électrique et d’eau dans la nouvelle tranchée.
Aujourd’hui mardi c’était prévu, notre maçon venait tirer la dalle. Le rendez-vous n’était pas lundi, parce que pour lui comme pour nous, le week-end était chargé…. Pour notre part c’était deux jours de mariage en pleine prairie avec couchage sous tente…
Donc ce matin, début des festivités à 8h30. Préparation des bétonnières, calcul des proportions, installation de l’eau, de l’électricité et début du malaxage du béton.
Le plan de travail pour la création du béton. Deux belles machines qui tournent sans arrêt durant plus de 8h…
Après l’aide de Julien pour les premières bétonnes, les rôles se distribuent : Seb aux machines, Soaz aux pelletées et brouettées, et Julien dans la soue pour étaler le béton.
Notre demande auprès de Julien n’est pas banale. On souhaite une dalle de chaux lissée, genre béton ciré. Sauf que le béton ciré est réalisé avec un mélange pour chape, c’est à dire du sable et du ciment (ou de la chaux) et que dans notre cas, c’est un mélange pour béton, avec une grand proportion de gravier… La solidité d’une dalle avec la finition d’une chape.
Donc lisser du béton, mélange qui contient du gravier, c’est pas la chose la plus évidente.
Mais Julien a accepté et nous avons totalement confiance en ses capacités.
Déverser..Etaler et lisser
Comme la demande est d’avoir un résultat lisse, Julien doit varier les interventions: étaler, niveler, talocher et lisser. Selon les endroits, la dalle « prend » plus ou moins vite, il faut donc arrêter un travail pour un autre sans arrêt.
Et pour pouvoir intervenir sur une dalle qui a commencé sa prise, il faut installer des supports pour survoler la dalle… Pour ça, on s’est bien amusé.
Un bastaing supendu à un autre par une sangle, c’est pas banal !Une installation qui permet de belles acrobaties.
Et comme la chaux choisit quand elle va durcir, il s’agit d’agir au bon moment. Il est donc actuellement 22h45, Julien est rentré depuis quelques temps et Soazig joue l’acrobate pour lisser les endroits qui ont encore besoin de l’être.
Texture avant lissage…Des ponts suspendus sur la dalle
Julien nous revient cette semaine pour couler une dalle et réaliser les joints de deux façades de notre maisonnette du fond du jardin. Alors ces derniers jours je m’attelle à préparer ce grand changement.
Les réseaux
J’avais déjà commencé à passer quelques câbles électriques mais le travail n’était pas fini. J’ai donc tiré les gaines manquantes sous dalle et fignolé celles déjà présentes. J’ai ajouté au réseau électrique le réseau d’eau de la salle de bain ainsi que l’arrivée principale.
Le bac à douche
Le plus fastidieux à sans doute été le bac à douche qui requiert une attention particulière sur de nombreux détails. Nous avons avec soazig commencé par placer des bases en parpaing recouverts d’un plat en béton. Après séchage, j’ai créé des plots de ciment sur lequel j’ai posé le bac. Le ciment frais me permet de régler précisément l’assise du bac. J’ai tout de même réussi à le poser légèrement de travers, le stress sans doute.
Des parpaings avec des « plots » en beéon. L’évacuation est placée, les tuyaux sont collés.Les différents réseaux et au fond la douche installée.
Le hérisson
Ici on appelle ça hérisson, par là empierrement et ailleurs encore un autre terme. En tout cas c’est la couche de cailloux se trouvant sous une dalle en chaux permettant d’empêcher l’eau et l’humidité de remonter par capillarité et de toucher la dalle. Je crois que sous les dalles béton on utilise plutôt des films polyane afin de couper tout passage d’humidité.
Donc, comme dans le garage à Mauron, nous avons opté pour du Misaport, cailloux très légers fabriqués à partir de verre recyclé. Il a la capacité d’isoler thermiquement la dalle du sol.
Donc nous avons ramené de Rennes un gros big-bag de 3m3 que nous avons vidé et étalé ce matin avec Soazig. Seulement, une fois vidé et étalé, nous avons constaté que la hauteur n’était pas suffisante. Après réflexion, nous avons opté pour la solution la plus simple et la plus économique : aller chercher 2-3 remorques de gravier à la carrière de Tréhorenteuc, quelques minutes en voiture de la maison, pratique !
Nous avons à cette heure étalé donc plus de 600kg de Misaport et 1,5 tonnes de gravier. Demain une dernière remorque terminera cette étape physique..
Vider le big-bag à la pelle…… et à la brouetteEtaler et mettre de niveau…… pour se rendre compte qu’il n’y a pas le compte..Donc direction la carrière pour acheter du cailloux…… et le placer sur le Misaport !