Mission complete

Hé ben ce n’est pas rien de sortir un dimanche matin, sous le crachin, pour nettoyer de la laine de verre et de la fiante de pigeon.

Une fois sur place, la motivation de voir, pour la première fois, ces combles propres et dégagés me permet de passer du bon temps. De plus, découvrir que le plancher est en fort bon état me soulage. Un gros coup de ponceuse et il paraîtra comme neuf.

13h, mission accomplie, les combles sont dégagés, propres, prêts à être démolis !

Demain, un pan de ce toit sera totalement démonté.

Pour aller plus hôôôô

Aujourd’hui samedi, demain dimanche, c’est chantier à la place de la liberté.

Hier vendredi, Yann le couvreur est venu avec ses acolytes monter la plus grande partie de l’échafaudage qui fera le tour de la maison principale. Il est malin Yann, il a choisi un vendredi parce qu’il a une idée derrière la tête : ne voulant pas travailler dans la fiante et la poussière, il s’est dit que Sébastien le propriétaire va nettoyer tout le caca pendant le week-end grâce à la goulotte que Yann a placé sur son échafaudage. Comme ça, aucune journée de taff de perdue pour lui.

Maître Yann, l’échafaud et la maison.

Mais en plus d’être malin, Yann est organisé et généreux. Il prête à Sébastien, pour le temps qui lui sera nécessaire, un joli camion Mercedes avec une benne qui benne. Wahouu !

A nouveau, Sébastien a le sentiment d’encadrer le chantier en se donnant les moyens matériels et techniques. Qu’il est bon de sortir de l’impatience, de la frustration, de l’inquiétude et du système d. Après les deux bennes de 12m2, voici la goulotte, l’échaffaudage et le camion qui benne pour vider TOUT ce qu’il y a dans le grenier.

Ce grenier est devenu célèbre, tellement son état est effrayant. Une très épaisse couche (+ de 15cm) de fiantes se mélange aux lambeaux de laine de verre et recouvre tout ce que l’ancien propriétaire a laissé là dix ans plus tôt.

Le grenier avant intervention.

En pelletant, apparaît alors des livres, des dizaines de classeurs d’écoles remplis de rédactions, de devoirs et autres écritures manuscrites d’enfants, de tapis, de livres.

Au début ce n’est pas facile de viser la goulotte avec la pelle à neige, pas facile non plus de diriger le bas de la goulotte dans la benne. Et puis, à force, on s’assoupli, on pli les genoux et on trouve des solutions. Je termine donc par monter ma brouette et me servir de celle-ci pour vider dans la goulotte en passant par la fenêtre et en roulant sur l’échafaudage, à + de 7m su sol.

Evidement, dans le monde il y a des gens qui font des trucs carrément plus balezes, mais aujourd’hui, pour moi, c’est drôlement FUN.

Me reste une grande inconnue : Où déverser ma fiante isolante?

Je téléphone le matin à la déchèterie la plus proche et le responsable me dit que si mon camion est suffisamment haut, je pourrai benner dans l’emplacement des non-recyclables.

Quelle ne fut pas ma surprise et ma joie intense en voyant qu’en quelques secondes ma petite benne s’est vidée dans l’immense benne des déchets non-recyclables. J’étais comme un gosse, heureux et soulagé.

Donc, en une petite journée j’ai pu débarrasser le dernier étage de la plus grande partie de ses détritus. Dernier étage qui jusque là avait été épargné de mon intervention.

Crevé mais content.

Demain j’y retourne pour finaliser le nettoyage.

Viser la goulotte avec la pelle…
Hauuuuut !
La rue a prit comme un air de fin du monde
Un vrai chantier avec un vrai échafaudage !
Après quelques centaines de coups de pelle, le bois apparait en bon état.
Mon tremplin vers l’échafaud
Et voilà, je vole !
Vue depuis là haut.
Un arc en ciel couronne le succès de la logistique du jour ! Merci le soleil !
Et ça, c’est juste pour le plaisir des yeux. Sur la route de la déchèterie. Décidément j’aime la campagne

Et en bonus, quelques images du trajet néant-liberté.

Journée casse

Ce lundi fut intense.

Malgré le fait que les voisins se soient presque tous passés le mot pour être absents ce matin pour nous fournir de l’électricité, nous avons tout de même pu brancher notre rallonge dans l’unique prise reliée à la terre chez Francette.
Francette, voisine directe et ancienne clerc de notaire, habite toujours dans la maison familiale, anciennement unique cabinet notarial à Mauron. A la mort prématurée de son père notaire, Francette se retrouve seule à pouvoir mener le cabinet. Elle lut les livres qui expliquaient le comment de ce qu’elle ne savait pas encore. Son frère notaire de métier, signait les actes. Le cabinet fût vendu à prix cassé au père de l’actuel notaire. Francette lui expliqua tout de Mauron.
Francette qui en plus de nous sauver la matinée avec son unique prise à la terre, nous a réchauffée de sa douce gentillesse.

On a maintenant du jus pour notre marteau piqueur loué à la journée ! J’ai ainsi pu casser ce qui demandait encore à l’être et ne pouvait l’être dans la douceur.

Finalement en début d’après midi notre autre bon voisin André est de retour. Je retourne chez Francette pour la remercier et reprendre ma prise. Je la branche rapidement chez André et retourne à mon chantier. Je trouvait que le marteau ne tournait pas bien rond quand il était branché chez notre Francette, sans doute une installation un peu faible ?

André m’aida, Soazig creusa, Seb massa (non pas le dos de Soazig mais cassa à la masse).

Piégeons les Pigeons

Ce matin la commune à prit les choses en main en envoyant dans le grenier un expert trappeur de pigeons.

Il a placé 10 cages, de haute technologie, avec une petite trape qui se referme dès que l’animal en franchi son seuil, attiré par les appétissantes graines achetées au Point Vert.

Malheureusement les pigeons semblent avoir désertés le n°1 de la place de la liberté. Autrefois surnuméraire, aujourd’hui la tribu semble avoir été dérangée par les mélodies rythmées du burineur et de la masse.

Donc hier, quatre pigeons ont été attrapés. Aujourd’hui, aucun. C’est dommage car ces cages auraient pu être posées depuis plus de sept ans…

C’est un rituel maintenant. Matin et soir, les gars de la commune passent vérifier leurs pièges. Ils montent, nous sourient en passant, un sac vide à la main. Plusieurs minutes passent… Puis, ils redescendent, nous sourient à nouveau, un sac rond sur l’épaule, la salopette et les pommettes tachetées de rouge… Beurk !

Evacuez !

L’évacuation des gravas et du plâtre a commencé. L’évacuation de la benne DIB (plâtre et autres encombrant) s’est même terminée aujourd’hui ! Deux jours auront été nécessaires, moins que je ne l’imaginais. Même pas de maux de dos, comme je l’imaginais aussi. Une benne de DIB 12m3 remplie de plâtre et l’autre à moitié de brique et enduit terre.
Demain on déplace la benne de gravas, sous le balcon, pour vider tout l’étage…

Je suis vidé.

Aussi, le lundi, comme normalement le jeudi et le vendredi, Soazig me rejoint sur le chantier. Pour son premier jour elle a reçu comme mission de finir le démontage du mur de brique. Mission accomplie.

Visite de la petite famille sur le chantier

Avec ses clous, ses gravats et ses ronces, le chantier n’est pas exactement le lieu adapté à la petite enfance… Mais que ça fait plaisir !

Houlalaaaaa disait Capucine en voyant les gravats pendant qu’Esteban faisait remarquer qu’il y en avait jusque dans les escaliers !

Let’s ROCK !

Aujourd’hui le chantier Liberté prend un peu plus d’ampleur.

L’agent municipal a préféré que la route qui passe devant la maison soit bloqué le temps des travaux de réfaction de la toiture. Ceux-ci ne commencent que dans une semaine mais je pouvais d’or et déjà, si j’en avais besoin, poser les barrières et les panneaux indiquant que la portion de route est barrée.

J’ai donc bloqué la route car cette après midi deux magnifique containers ont été posés !

Dans les chantiers que j’ai réalisé jusqu’à présent, j’amassait les gravats et me débarrassais des encombrants à la déchèterie. A un certain moment, le tas de gravas étant trop important, je faisais appel à un agriculteur qui m’en débarrassait.

Pour ce chantier, nous avons une quantité importante de grandes briques de plâtre qui servait au doublages des murs. Ce matériau n’est plus considéré comme inerte car lors de sa décomposition, il dégage des sulfates voire de l’hydrogène sulfuré si il est mélangé à des déchets organique. Il ne peut donc être enfuit comme les gravats. La décheterie recycle le plâtre mais au vu de la quantité présente dans le chantier, nous n’avons pas le courage de charger et décharger la remorque pour de nombreux aller-retours.

Donc, nous avons choisi la solution qui paraît très classique aux yeux de nombreux professionnel mais aux nôtre apparait comme un grand luxe :

Deux bennes de 12m3

L’une est destinée à recevoir du DIB (Déchet industriel banal) ou tout venant et l’autre pour le gravats. Les deux bennes sont placées juste devant la maison, sur la voie publique (heureusement très peu contraignant pour le voisinage) barré par la mairie !

Tout d’un coup, le chantier prend une image plus « pro »..

Je ne pensais pas que j’allais prendre tant de plaisir à vider mes petites brouettes dans des bennes. Voyons si le plaisir dure jusqu’au bout..


Sinon, j’ai presque fini le démontage des toilettes extérieures en briques. Je pensais pouvoir récupérer ces briques pour les mettre au sol dans la partie cuisine/salle à manger de 25m2. Ensuite en démontant le mur, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de déchets, alors je me suis dit que j’allais n’en placer que sur le sol de la salle à manger de 12m2. Finalement, je me demande ce que je vais pouvoir faire avec les pauvres 9m2 que j’ai pu sauver ! Peut-être pourrais-je essayer de trouver des brique similaires dans le coin et compléter ?

9m2 de briques bichonnées


Avant le démontage.

Sous l’enduit, le paradis

Belle surprise hier en dégrafant l’enduit dans la première chambre : un joli mur en brique avec une petite voute pour definir l’orifice de la cheminée.

Ce mur était enduit d’un plâtre en très mauvais état, dû à de l’humidité venant d’un manque d’entretien de la couverture. Au lieu de réparer la couverture, les précédents propriétaires avait jugé sans doute plus simple de s’attaquer au symptôme plutôt qu’à la cause. Des couches de plâtre avait donc été ajoutées en couches avec comme résultat un mur qui fait presque peur.

J’avais donc de toutes façons décidé de descendre l’enduit j’ai senti comme un cadeau ce qui se trouvait en dessous et en même temps un peu bête de ne pas l’avoir deviné plus tôt. En effet, de l’autre côté du mur, c’est le pignon ouest qui à été remonté à une époque en brique afin d’y insérer deux cheminées. J’aurais pu en déduire que les deux côtés du mur avait été remontés pareil. En voilà un savoir en plus dans ma besace.

La façade ouest, derrière le mur

Repartir de la base

Cela faisait des mois que ces murs me démangeaient, j’avais d’ailleurs déjà commencé le travail mais arrêté, la peur au ventre que la maison ne se vende plus.

Aujourd’hui, c’est officiel, je peux m’attaquer à mettre par terre tout ce que j’estime nécessaire, dans ce cas ci, les murs de doublage en brique de plâtre.

Pourquoi ?
Pour récupérer de l’espace, pour pouvoir fixer l’isolant en liège sur le support le plus solide possible, pour pouvoir avoir de la pierre apparente et puis parce que je n’aime décidément pas les intérieurs aux murs trop droits.

Aussi, il y a de l’humidité présente (voir très présente) sur certains murs probablement due à des descentes pluviales cassées, mal entretenues ou carrément inexistantes. Les blocs de plâtre sont gorgés d’eau et affaiblis. Mais surtout l’ humidité se trouve enfermée derrière ces deuxièmes murs érigés pour « faire plus propre ».

Derrière ces grandes briques plâtrières, il y a les traces d’un passé qui nous parle d’un goût certain pour les papiers peints. Ca tombe bien, cette mode est de retour et nous comptons bien abuser de grands motifs fleuris revisités à la mode 2019.

Une pensée m’obsède durant cet agréable moment : comment évacuer ?
Il y a là quelques centaines de kilos de plâtre et de briques. Un container coûte cher, non pas à la livraison ou à la durée mais au traitement du contenu quand celui-ci n’est pas du gravât: plus de 120€/tonne. Et le plâtre et la brique ne sont évidement pas considéré comme du gravât.
Cependant, les alternatives seraient de trouver quelqu’un qui puisse me débarrasser mais cela couterait sans doute plus cher ou d’atteler la remorque et d’enchaîner les aller-retours à la déchèterie. Cette dernière était la piste favorite jusque là mais très couteuse elle, en temps, en souffrance de dos (parce qu’il faut aussi vider la remorque à la pelle ou à la main) et en fuel parce que la déchèterie est à 11km.
Après ces quelques réflexions, je pense que une benne sera la bienvenue !

Sinon, aussi, j’ai fini de retirer les liteaux de l’appentis et retiré une partie des chevrons. Maintenant j’ai à nettoyer les ardoises mais là aussi, il s’agira de trouver une solution pour l’évacuation car il est impossible de dire si ces ardoises contiennent de l’amiante. Au vu de l’apparente fraicheur de la toiture et des liteaux, je pense qu’elle à été réalisée après 2000, ce qu’il en ferai des ardoises SANS amiante. Seul un test en laboratoire peut nous informer.. Alors ? Les apporter en centre de tri amiante même si ça en est pas ? Ca sera l’option certainement choisie.